Chez l’homme le désir de personnaliser un objet, un lieu a toujours existé. Le dessin (cela comprend l’écriture)est la base de toutes constructions humaines, l’ombre, l’empreinte ont dû fortement influencer la représentation. La photo noir & blanc permet une forme d’appropriation du lieu, du temps, de « dessin parfait ».
Le négatif argentique ou numérique pose la question du plein, du vide , ramène aux premiers pochoirs (empreinte de main, photogramme en photo)pour moi l’inversion des noirs et des blancs questionne une notion de bipolarité où chaque chose entraine son contraire,(dualité<->complémentarité) en informatique des zéros et des uns, le Yin et le yang etc…
Comme si les lois de la nature fonctionnent seulement sur ce modèle, sans oublier toutes les subtilités de niveaux de gris qui correspondent à une multitude de possibilités.
La photographie étymologiquement « écriture de la lumière »de part son procédé argentique (négatif) ou sa déclinaison numérique offre la possibilité de jouer avec des noirs qui deviennent blancs et vice-versa, des nuances de gris inversées, une lecture évidente ou déroutante suivant les photos, tel un miroir magique.