Anonymes

Commenter l’oeuvre d’un artiste est un exercice à la fois délicat et émouvant.

Considérée depuis ses débuts comme un sous-produit de la création, (« la photographie est-elle un art ? ») nombreux sont les artistes (Brassaï, etc.) qui, sans trop se soucier de la réponse ont définitivement enterré la question.

Parmis eux, Jean Claude Garcin est un observateur de son temps. Ses errances diurnes ou nocturnes, au gré de ses pérégrinations et de son humeur, lui permettent de capter l’essence de notre époque, révélant le caractère d’une certaine solitude de l’être humain, en le rendant plus visible.

La photographie lui fournit un matériel de base idéal où s’affirme l’acuité de son regard. Comme autant de supports, ses compositions semblent effectuer un collage du corps et de la matière, constituant l’univers d’un autre monde.

Toutes ont pour dénominateur commun de nous confronter à un autre aspect de nous-mêmes, agissant comme révélateur chimique. On retrouve souvent ces préoccupations qui transparaissent dans l’oeuvre de Jean Claude Garcin. Ici, il atteint son but.

Abes Djeroudi